Quels sont les meilleurs traitements pour le changement de sexe ?

Le genre des êtres humains ne dépend pas de leurs organes génitaux et n’en découle pas, car il n’y a pas de contradiction intrinsèque ou de malaise personnel permanent dans le fait d’être transsexuel ou intersexuel, au-delà des difficultés que nous pouvons rencontrer parce que nous sommes différents de nos pairs.

En 1997, lors du XIIIe Congrès mondial de sexologie, le Dr Bataller a présenté deux cas cliniques d’enfants transgenres et j’ai lancé l’hypothèse “que les identités transsexuelles des garçons et des filles ne sont pas des maladies en soi”. 21 ans plus tard, les militants trans revendiquent depuis 2010, la non pathologisation des personnes trans.

Les rôles de genre à l’adolescence

Les rôles de genre sont déterminés par la société, sur la base du modèle hétéronormatif. Comme dans d’autres populations, les rôles sexuels sont larges et diversifiés. Une étude de la COGAM montre que 90% des élèves du secondaire perçoivent l’homophobie et la biphobie en classe.

Les rôles de genre sont déterminés par la société, sur la base du modèle hétéronormatif.

Parmi les élèves qui se définissent comme non-hétérosexuels, âgés de 12 à 17 ans. Sortir du placard augmente le niveau d’exposition aux brimades homophobes-biphobes : trois fois plus que chez ceux qui choisissent de le cacher.

Le rôle important de l’éducation sexuelle

L’information et l’éducation sont fondamentales pour la promotion de la santé sexuelle (éducation sexuelle complète (ESI)), et il est nécessaire d’éduquer dès l’enfance qu’il existe des corps divers (garçons avec vulve – garçons trans ; et filles avec pénis, filles trans, tout comme il existe des garçons avec pénis et des femmes avec vulve.

Certains garçons et filles transgenres n’ont pas besoin d’hormones, de chirurgie de réaffectation sexuelle (SRS), de mastectomie ou d’implants mammaires pour se sentir à l’aise dans leur corps, bien que la plupart d’entre eux souhaitent avoir des hormones, et beaucoup ont aussi actuellement un SRS.

Le rôle important de l'éducation sexuelle

Le traitement pour le médecin a toujours été l’accompagnement dans ce processus unique, non transférable, propre à chaque personne trans qui a visité le cabinet du médecin. Et ce sont eux qui décident dans leur propre processus de ce qu’ils veulent ou ne veulent pas dans leur parcours trans. Fondamental pour les enfants, les adolescents et les jeunes.

A partir de quel âge commence-t-on à définir son identité sexuelle ?

Tout d’abord, plusieurs concepts seront définis au préalable :

  • Sexe biologique : Résultat de l’intégration des différents niveaux de sexuation (génétique, gonadique, génital, hormonal, etc.) qui donne lieu à la tendance de deux catégories : mâle et femelle. Toutes les intersexualités se retrouvent dans les états intermédiaires. Il est attribué à la naissance sur la base du sexe génital uniquement.
  • Expression de genre : Ensemble de règles et de conventions établies par la société qui définissent les modèles de comportement que doivent suivre les personnes de l’un ou l’autre sexe (rôle social de sexe). Elle donne naissance à deux tendances : masculine et féminine. Dans les états intermédiaires, on trouve l’androgynie.
  • La biographie sexuelle et l’identité sexuelle se construisent tout au long de l’enfance sous l’effet du processus de sexuation, mais c’est à l’adolescence que le processus de sexuation sera particulièrement intense et que l’identité sexuelle sera redéfinie et que le désir sexuel de l’adulte sera configuré.

La plupart des auteurs qui ont étudié et pris en charge des enfants trans s’accordent à dire que l’identité sexuelle de base s’acquiert vers l’âge de trois ans, c’est-à-dire qu’à cet âge, ils prennent conscience de leur différence sexuelle et de leur appartenance à un sexe ou à l’autre, et vers l’âge de six ans, cette identité sexuelle est déjà définie comme permanente chez la plupart des personnes. Cependant, il n’acquerra sa conformation mature qu’à la fin de l’adolescence.